Frank Wedekind ( 1864-1918 ) avait vingt-sept ans lorsqu’il a écrit l’Eveil du Printemps, pièce jouée partout dans le monde. Le spectateur est témoin du parcours initiatique de deux jeunes amis d’école, Moritz et Melchior, qui découvrent l’éveil furieux des sens, ce qui leur apporte bien des difficultés avec lesquelles les adultes les laissent seuls. Melchior a reçu de sa mère une éducation libérale et apparaît mieux disposé que son camarade à réfléchir sur ces sentiments troublants. Il tente de libérer Moritz des pensées qui le torturent, grâce à un texte émancipateur dont il est l’auteur. Par leurs interrogations, ces adolescents deviennent des poseurs de bombes. Il y a du sang, de la gravité, il y a des rires, de la légèreté, on ne regrette rien quand on a quatorze ans. C’est l’histoire d’une terrible envie de vivre, d’être dans le vrai, et de changer le monde des adultes, lequel surgit, éternel et menaçant, au plus bel âge de la vie.